"Le temps sera porté par un beau mouvement dramatique et celui-ci ne laissera pas de place à la monotonie"
Alexandre Vialatte

Les vaches

mardi 26 octobre 2010

La Cour suprême irakienne a condamné à mort, mardi 26 octobre, l'ancien vice-premier ministre de Saddam Hussein, Tarek Aziz, pour son rôle dans l'élimination des partis religieux, a rapporté la télévision d'Etat irakienne.


Ministre des affaires étrangères après l'invasion du Koweït en 1990 puis vice-premier ministre de Saddam Hussein, membre du Conseil de commandement de la révolution (CCR), la plus haute instance de la dictature baasiste, le chrétien Tarek Aziz était la figure la plus connue de l'ancien régime à l'étranger. Il s'était rendu aux troupes américaines à la fin d'avril 2003 et a été condamné en mars 2009 à quinze ans de prison pour "crimes contre l'humanité" dans l'affaire de l'exécution de quarante-deux commerçants en 1992. La Haute Cour pénale d'Irak l'avait par ailleurs condamné à sept ans de prison pour son rôle dans les exactions contre les Kurdes dans les années 1980. Aujourd'hui âgé de 74 ans, sa famille et ses avocats ont demandé à plusieurs reprises sa libération pour des motifs médicaux, notamment en raison de deux crises cardiaques.


Son fils, Ziad Aziz, a vivement réagi à l'annonce de la sentence, qui constitue selon lui un acte de "vengeance". "Comme le démontre WikiLeaks dans les documents publiés [ce week-end], [les autorités irakiennes procèdent à des] opérations de vengeance et d'élimination de toute personne ayant eu des liens avec le passé." Ziad Aziz a assuré que son père n'avait pas eu les moyens de se défendre."Quand [les juges] ont-ils eu le temps d'étudier le verdict ? Ils n'ont pas écouté les avocats de la défense de mon père ? De quelle justice parle-t-on ?" "Mon père n'a jamais rien eu à voir avec les partis religieux. Ce verdict est une honte", a-t-il dit.

Source : Le Monde version électronique en date du 26.10.2010

 
 
Que peut-on dire ? C'est à la fois trop et trop peu.... à un certain stade la peine de mort n'a plus d'exemplarité. Je vais me laisser aller à une remarque cynique : s'il a des problèmes cardiaques c'est un bon moyen de les résoudre. S'est-il lui même interrogé sur les problèmes de santé de ses victimes ?

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