Je reviens du National Salers qui se tenait cette année à Mauriac. Mauriac comment vous dire … c’est ce qu’était l’ex-Nouvelle Cuisine à l’organisation administrative de la France. Vous voyez ? … Très minimaliste …. C’est une sous-préfecture du Cantal. Quand même … Pour combien de temps ? Le temps que les derniers Mohicans disparaissent, qu’on les empaille et qu’on les range sur une étagère en bois de châtaignier. Vialatte, artisan-écrivain pour lequel je nourris une admiration irraisonnée, avait coutume de dire que l’Auvergne est un mystère… et là quand je regarde Mauriac, sous les nuages qui roulent par moments de la neige au début de l’automne… je me dis que c’est une sous-préfecture qui repose plus sur un malentendu que sur un rocher.
C’était donc une ville assez petite pour accueillir le National Salers : je me passe volontiers des fausses prétentions des Bleus… mais je fais 2000 km pour revenir voir les vaches Salers. Et quand je vois ces bêtes, j’imagine le travail des éleveurs, souvent des éleveuses… ben oui les « Chiennes de Garde » ont même investi cet espace. En plus des vaches avec des cornes… rendez-vous compte ? Des vaches bio comme un ami autrichien m’a dit… alors que pour moi qui ignore tout de la bovinerie une vache dépourvue de ses cornes est un organisme vivant non identifié monté sur pattes (D’où l’acronyme selon la nomenclature OTAN : OVNI-MP).
A noter que cette année une épreuve d’agility-dog non agility-cow a été incluse … c’est agréable à voir. Je pense que c’est pour entraîner les veaux à pratiquer le roulé-boulé après un largage dans le nord du Mali ? …. La nouvelle arme secrète
La neige est apparue sur le Puy Mary de source sure…. On va sortir les crampons …
A gauche le ring (pourquoi le ring pour des animaux aussi civilisés que les vaches Salers ?), au fond Mauriac, là-devant le journaliste de l'Union Agricole et Rurale (rien que le titre dit bien qua l'agriculture ça se passe à la campagne au cas où on aurait imaginé que cela se passait dans les caves d'une ville ...)
Les Américains sont là avec la marque John Deere. J'ai constaté une présentation de matériels très, très limitée à côté de ce qu'on voyait "dans le temps".
Je vous présente les comères du National, ou alors elles parlent de leurs déboires sentimentaux. Parler vache c'est facile mais comprendre cette langue (... de boeuf bien entendu !), ça l'est moins.
J'apprécie assez les taureaux pour leur fausse tranquillité. Prendre des photographies à l'intérieur implique souvent d'employer le flash... Un conseil d'expérience (pas d'expert !) : Il vaut mieux utiliser un flash très puissant (NG 58 ou même 76) et doubler le diffuseur voire faire appel à une personne de votre entourage qui va tenir un éclan réflecteur. Le flash très puissant va envoyer un éclair très puissant, certes, mais très bref. Parfois je travaille très près des animaux, je vais émettre une évidence mais il ne faut jamais en avoir peur mais être conscient que vous êtes un intrus. A vous de gagner leur confiance par un comportement apaisant.
Il s'agit donc là d'un taureau dont je vais vous donner le nom... euhhh ! Cobra c'est un mâle de trois ans, un terson comme on dit. Son père c'est Ugolin. Il appartient à un élevage connu dans les environs l'EARL Freyssac (EARL pour les ignares : entreprise agricole à responsabilité limitée ... d'ailleurs c'est stupide cet acronyme. Un agriculteur n'est jamais responsable : c'est le temps ! ... Malgré la météo incertaine je pense que mes amis lecteurs ont de l'humour)
Comment je fais pour retenir les références des bestioles ? c'est simple je les grave dans mes circonvolutions cérébrales. Surtout pas dans un carnet de notes, je serai incapable de me relire ... et encore moins sur un dictaphone car je le tombe et je marche dessus !
Lui il s'appelle Destin (vous connaissez le destin d'un taureau ? ....), pareil âgé de trois ans. Je me rappelle qu'il est né le 30 septembre 2007, à quelques jours près on faisait la fête à Mauriac !
Là c'est ce qu'on appelle un "groupe de vaches", des doublonnes je pense, âgées de deux ans. J'aime bien les groupes de vaches car elles sont présentées en groupe. L'impression est touours très agréable et souvent drôle !
Ce taureau est impressionnant : il était attaché à trois points d'appui.
Hmmmm ! que c'est bon....
J'ai pris plusieurs photos de ce couple mère-veau tellement leurs mimiques étaient drôles et si expressives !
Ce veau était infernal ... même attaché plus court il revenait téter, tellement il était gourmand !
Ce veau et sa mère sont assez dubitatifs !
J'ai des trous de mémoire, mais lui c'est Espagnol (d'où l'expression "parler français comme une vache espagnole" ?). C'est un doublon donc un mâle âgé de deux ans, exactement pour lui deux ans et demi. Il pèse 620 kilos. On remarque qu'en une année la masse brute de l'animal double pratiquement (les deux autres mâles, des tersons, pesaient entre 1030 et 1042 kg)
Ce taureau est un terson il pèse 1192 kilos... il a terminé premier de sa catégorie. Bravo à à celui qui l'a emballé dans ce ruban tricolore ! Le taureau se nomme Confiant, on ne peut que l'être.
Avant de compléter cet article, je vous présente l'acrobate de la journée !
Voici la mère du héros !
Voilà l'acrobate :
Après avoir fléchi sur les antérieurs, il s'effondre brutalement, tourne, pivote ....
Retourne ....
Pour essayer de se relever, les yeux tournant dans les orbites, visiblement sous le choc d'un malaise. Bourré au lait !
La suite au prochain numéro !
Le voilà le numéro suivant ...
Un groupe de vaches : je vous laisse imaginer ce que cela donnerait avec des OVNI-MP !
De temps en temps ce n'est pas facile : la bête - qui n'est pas si bête que cela - manifeste son mécontentement d'être en dehors de son milieu naturel !
Je ne vais pas me livrer à une description technique mais je vous laisse contempler la présentation d'une vache suitée de l'élevage Freyssac
Autre exemple d'animal dont je pronostique un QI à 130